L'immigration dans la belle province

Le Premier ministre du Québec, Jean Charest, a déclaré en septembre dernier que nous devrions accueillir plus d’immigrants. C’est indéniable, on observe au Québec une dénatalité alarmante. Nous manquons beaucoup de personnel dans différentes industries, dans les hôpitaux ainsi que dans de nombreux autres domaines. Mais serait-ce une bonne idée d’avoir encore plus d’immigrants au Québec? N’y en a t-il pas déjà assez?

Déjà, depuis les dernières années, de plus en plus d’immigrants viennent vivre ici car nous sommes une province accueillante et multiculturelle. En moyenne, chaque année, plus de 45 000 personnes viennent vivre au Québec, ce qui est beaucoup en considérant que nous ne sommes qu’environ 7 770 000 habitants. Il est certain que nous avons besoin de plusieurs personnes pour combler un certain vide qui s’est créé avec les années dans différentes régions et il est aussi vrai qu’en ayant plus de personnes dans notre territoire, l’économie roulera peut-être mieux. Mais la culture québécoise est-elle à l’abri ou menacée? Est-ce que le fait que d’autres langues s’introduisent dans notre province provoque un certain délaissement de la langue française, langue pour laquelle nous nous battons depuis tant d’années? L’immigration vient non seulement mettre un frein à la langue française, mais vient aussi créer plusieurs conflits liés aux accommodements raisonnables. Ces derniers sont pour la plupart du temps bien justifiés mais quelques-uns sont particulièrement tirés par les cheveux.

Nous avons totalement besoin de l’immigration car sans elle nous serions en grand manque de personnel. Mais ne devrions nous pas faire comprendre aux nouveaux arrivants qu’il y a certaines règles à suivre? Tout comme si nous, Québécois, allions vivre dans un autre pays, nous nous conformerions aux différentes règles du pays . Ces simples gestes, tel qu’aller voter sans le voile ou laisser les vitres du WMCA non-givrées pourraient avoir de grandes répercussions envers tous les habitants du Québec. Les Québécois ne se sentiraient pas envahis et cela créerait beaucoup moins de violence entre les différentes cultures dans la province.